Bilan de la mise en œuvre de l'Agenda 21 depuis Rio 1992 : Rapport de synthèse de la Côte D'Ivoire
Situation : Entre 4°30 et 10°30 de latitude Nord et 8°30 de longitude Ouest. La Cote d'Ivoire est un pays de l'Afrique de l'Ouest, de climat tropical et sub-équatorial au Sud et sub-soudanien au Nord. La Côte d'Ivoire fait frontière avec le Libéria, la Guinée, le Mali, le Burkina Faso, le Ghana.
Superficie : 322 463 km²
Population : 15,8 Millions d'habitants
Taux d'accroissement : 3.2%
Taux de croissance de la population urbaine : 5,8 % par an
Population urbaine : 6 Millions
Taux de croissance du PIB : -2,4 % en 2000 ; -0,9 % en 2001
CONVENTIONS INTERNATIONALES, TRAITÉS ET PROTOCOLES SIGNÉS ET/OU RATIFIÉS PAR LA COTE D'IVOIRE
La Côte d'Ivoire a ratifié les principales conventions internationales en matière de protection de l'environnement et des ressources naturelles. On notera en particulier :
- La convention de Ramsar du 02 Février 1971 relative aux zones humides ;
- Convention de Washington / CITES du 03 Mars 1973 sur le commerce international des espèces sauvages ;
- Convention Cadre sur le Changement climatique du 02 Mai 1992 ;
- Convention sur la diversité biologique du 05 Juin 1992 ;
- Convention de Paris du 17 Juin 1994 sur la Désertification (Janvier 1997) ;
- Convention de Vienne du 23 Mars 1985 pour la protection de la couche d'ozone ;
- Protocole de Montréal relatif à des subsatances appauvrissant la couche d'ozone du 16 Septembre 1987 ;
- Amendement au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone du 29 Juin 1990 ;
- Convention de Bale du 22 Mars 1989 sur le controle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination.
SOCIAL
L'objectif principal de la politique sociale du Gouvernement est la réduction de la pauvreté en faisant passer l'indice de pauvreté de 33,6 % en 1998 à 30 % en 2005, sur la base d'un seuil de pauvreté évalué à 162 800 F CFA par an, soit 446 F CFA par jour.
Les objectifs spécifiques du programme de lutte contre la pauvreté ciblent l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des services sociaux de base. Il s 'agit de :
- Assurer l'éducation pour tous en grandissant la gratuité de l'école primaire ;
- Assurer l'accès des populations aux soins de santé et promouvoir l'assurance-maladie universelle ;
- Améliorer et moderniser les infrastructures de base (hydraulique, assainissement, entretien routier, électrification, logement...) ;
- Réduire l'incidence du VIH/SIDA
ECONOMIE
Après de remarques performances de 1960 à 1980, l'économie ivoirienne a connu une crise de 1980 à 1993. La dévaluation du F CFA en 1994 a permis de renouer avec la croissance de 1994 à 1999. Le coup d'Etat de Décembre 1999 a entraîné un repli économique de -2,4 % en 2000 et -0,9 % en 2001. Pour l'année 2002 un taux de croissance de 3 % est escompté.
Le secteur agricole demeure le principal moteur de l'économie ivoirienne avec 28,5 % du PIB en 2000, près de la moitié des recettes d'exportation et les deux tiers de la main d'oeuvre. L'agriculture ivoirienne est dominée par des produits d'exportation tels que le cacao, le café, le coton, l'hévéa.
Le secteur secondaire qui a représenté 23,5 % du PIB contre 39,6 % pour le secteur tertiaire en 2000 repose essentiellement sur l'agro-industrie.
ENVIRONNEMENT
La Côte d'Ivoire a adopté en 1994, dans le sillage de la conférence de Rio "un livret blanc de l'environnement" suivi en 1995 d'un plan d'actions pour l'environnement (PNAE) structuré autour des 10 programmes suivants :
- Développement agricole durable ;
- Préservation de la Biodiversité
- Gestion des établissements humains ;
- Gestion de l'espace littoral ;
- Lutte contre les pollutions et autres nuisances ;
- Gestion intégrée de l'eau ;
- Amélioration de la gestion des ressources énergétiques ;
- Recherche, éducation, formation, sensibilisation ;
- Gestion intégrée et coordonnée de l'information environnementale ;
- Amélioration du cadre institutionnel.
Malgré quelques avancées sur certains de ces programmes, le PNAE n'a pas été globalement mis en oeuvre faute de support financier suffisant.
Les priorités actuelles en matière de protection de l'environnement portent sur :
- La préservation du couvert forestier ;
- La préservation de la biodiversité à travers la protection des parcs nationaux et des réserves naturelles de faune et de flore ;
- La gestion des déchets solides ;
- L'évacuation des eaux usées ;
- La lutte contre la pollution de l'air par les véhicules automobiles et les industries.
INSTITUTIONS
Votée en 1996, le Code de l'Environnement est le principal instrument juridique régissant la protection et la gestion des ressources environnementales en Côte d'Ivoire. Le Code de l'Environnement est soutenu par différents decrets, notamment ceux :
- Déterminant les règles applicables aux études d'impact environnementales ;
- Créant l'Agence Nationale de l'Environnementale ;
- Créant un Fonds National de l'Evironnement.
Une Commission Nationale de Développement Durable, qui sera un cadre de concertation de tous les secteurs et parties prenantes de la peotection de l'environnement est en cours de création.
GROUPES SOCIAUX/ACTEURS
L'implication des femmes, des jeunes, et des organisations de la société civile dans les activités liées au développement durable nécessite un programme soutenu de sensibilisation, d'information, d'éducation et de communication, qui représente un axe majeur des actions à développer par le Ministère de l'Environnement, en vue de faire de ces groupes des partenaires et des alliés. Les ONG doivent servir de relais et de leviers de mobilisation en particulier des femmes et des jeunes en vue d'actions citoyennes de renouement, d'assainissement, de nettoiement, d'économie d'énergie, d'embellissement du cadre de vie.