Hydraulique
COTE D'IVOIRE : Réforme du cadre institutionnel de gestion intégrée des ressources en eau
L'importance des problèmes de l'eau en Côte d'Ivoire a conduit la Direction de l'Eau du Ministère des Infrastructures Economiques à proposer depuis plusieurs années une politique de gestion plus intégrée des ressources hydrauliques du pays.
Un Séminaire National a été organisé en septembre 1996, avec l'appui du Ministère français de la Coopération, par le nouveau Haut-Commissariat à l'Hydraulique, créé au début 1996, et a rassemblé 80 participants des différents Ministères impliqués dans la gestion des ressources hydrauliques, d'autres organismes spécialisés (SODECI), des milieux industriels et d'organismes bailleurs de fonds multilatéraux (Banque Mondiale) ou bilatéraux (Mission Française de Coopération).
La réflexion s'est organisée, à partir d'un rapport élaboré par l'Office International de l'Eau, qui proposait trois hypothèses :
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la création d'une seule structure nationale de l'eau,
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une gestion décentralisée, par bassin-versant,
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une solution mixte avec une Agence Nationale de l'Eau, coexistant avec 3 Comités de Bassins décentralisés.
C'est cette dernière proposition qui, finalement, a été retenue par le Gouvernement Ivoirien.
C'est ainsi qu'un nouveau Code de l'Eau ivoirien a été voté par le Parlement le 23 décembre 1998 (Loi n°98 - 755). Celui-ci a notamment pour objectif d'aménager et de renforcer les fonctions qui sont actuellement insuffisamment ou pas du tout assurées, telles que :
* la connaissance des ressources en eau en quantité et qualité ;
* la coordination interministérielle ;
* la planification de l'ensemble du secteur dans un esprit de gestion intégrée ;
* la concertation avec les élus et les usagers ;
* la police des eaux (autorisations et déclarations des prises d'eau, des rejets, des ouvrages, contrôle du respect de la réglementation) ;
* la maîtrise d'ouvrage pour les aménagements d'intérêt commun ;
* la coopération internationale pour la gestion des cours d'eau transfrontaliers.
Un système d'incitation économique doit être instauré avec la mise en place de redevances et d'aides.
La réforme vise à créer une Autorité Nationale de l'Eau, aux pouvoirs régaliens et une Agence Nationale de l'Eau, outil d'exécution de la politique de l'eau et dont les principales fonctions concerneront la mise en œuvre des programmes, la collecte des données relatives à la connaissance des ressources et des usages de l'eau, l'élaboration des documents de planification, la perception des redevances et la gestion des aides.
A l'issue de cette première étape, une assistance technique plus soutenue, financée par le Ministère français des Affaires Etrangères et réalisée par l'OIEau, a été demandée par la Partie ivoirienne sur différents thèmes prioritaires :
* La consolidation du schéma institutionnel (création de Comités de Bassin et de l'Agence de l'Eau) ;
* Un appui administratif et juridique pour la préparation des décrets d'application du Code de l'Eau ;
* L'étude d'un système de redevances pour la création d'un Fonds National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau. Cette étude économique est évidemment un élément clé de la mise en œuvre "durable" des réformes.
Source : Office International de l'Eau
La gestion de l'eau potable en Côte d'Ivoire
Un système hydraulique amélioré à l'échelle du village (HVA), géré par les animatrices villageoises assurera une pérennisation de l'eau potable en milieu rural.
1. Contexte
L’accès à l’eau potable, en quantité et en qualité suffisantes, a toujours été l'un des objectifs prioritaires du gouvernement ivoirien. C’est pourquoi l’Etat a procédé, depuis 1990, à la mise en oeuvre du système hydraulique amélioré à l'échelle du village (HVA). Ce système, promu à un développement certain, vu l’évolution démographique des localités ivoiriennes, a retenu notre attention dans les villages que nous encadrons.
2. Objectifs du projet
Susciter l’implication des femmes dans la gestion des systèmes HVA pour la pérennisation des points d’eau en milieu rural ;
Motiver les femmes et leur faire prendre conscience de leur importance dans la nouvelle politique d’entretien et de gestion des points d’eau ;
Sensibiliser les femmes à la nécessité de s’approvisionner en eau grâce à des forages ;
Améliorer le statut de la femme et promouvoir l’égalité des sexes.
Faire comprendre aux participantes la nécessité d’organiser et de créer une dynamique autour des systèmes HVA afin de contribuer à leur viabilité par la mise en place d’une structure associative pour la gestion des tâches quotidiennes.
3. Les activités stratégiques du projet
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Prospection / Mobilisation sociale / plaidoyer
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Sensibilisation et communication pour le changement de comportement sur l’utilisation de l’eau potable.
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Formation théorique et pratique
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Suivi, évaluation et supervision
4. Résultats escomptés
Ces formations vont permettre aux femmes de bien maîtriser le système HVA, en vue d’une meilleure participation aux prises de décisions au sein de leur communauté. Les populations sont responsabilisées en vue d'une meilleure gestion des points d’eau.
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Le système HVA génère des revenus qui permettront aux femmes de créer des activités génératrices de revenus ou de les réinjecter dans les activités sociales (écoles, boîtes à pharmacie) ;
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Les femmes sont mieux impliquées dans les réunions, dans la gestion des points d’eau et dans les prises de décisions ;
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Le temps consacré à la recherche de l’eau est réduit ;
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Les maladies liées à l’eau de s sont réduites
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La population est plus apte au travail.
5. Conclusion : Ce projet répond à deux grands objectifs du Millénaire à savoir, réduire de moitié le pourcentage de la population n’ayant pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable , réduire la mortalité infantile, et assurer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
6. Bénéficiaires cibles : Populations en milieu rural : les femmes jouant un rôle phare au niveau du village, les animatrices rurales et les gestionnaires de systèmes HVA.
7. Autres informations importantes
Dans le cadre du processus de décentralisation et de régionalisation en cours en Côte d’Ivoire, qui exige de l’Etat un transfert de ses compétences aux communes et aux régions, ce projet sera d’une grande utilité pour les collectivités décentralisées qui font de la maîtrise de l’eau l’une des 1ères priorités du développement.
8. Partenaires
Le Ministère d’Etat, Ministère des affaires étrangères ;
Le Ministère d’Etat, Ministère des infrastructures économiques ;
Le Ministère d’Etat, Ministère de l’économie et des finances ;
L’UNESCO.
Contacts:
Euphrasie Kouassi, Ministère de la famille, de la femme et de l'enfant de Côte d'Ivoire, affouey@yahoo.fr
Renée Clair, UNESCO, r.clair@unesco.org
Date de début | 28-01-2005 |
Date de fin | 28-01-2005 |
Prénom du contact | Renée |
Nom du contact | Clair |