Energie
Energie solaire en Côte d'Ivoire: strategies de vulgarisation ( première partie)
Malgré l'importance de la population vivant sans électricité ( estimée à plus de 6 millions d'âmes) sur un territoire ivoirien dit autosuffisant énergiquement, la démocratisation de l'énergie solaire ne semble point faire partie des projets même à long terme des autorités du pays.
Les enjeux de la vulgarisation du solaire sont pourtant évidents: la réduction de la consommation des énergies fossiles, la protection des écosystèmes forestiers, la réduction des gaz à effet de serre et de la pollution et l'amélioration des soins de santé et de l'éducation en milieu rural.
Des stratégies existent, qui peuvent concourir à une vulgarisation de l'énergie solaire dans un pays où le gisement solaire est important: 5kwh/mètre carré/ jour .
Nous proposons dans cet article une première stratégie: l'initiation d'une politique énergétique appropriée.
Nous croyons, fermement, que les décideurs devraient mettre en place une politique énergétique prenant en compte des défis nouveaux, notamment la conciliation d'un développement socio-économique et l'engagement du protocole de kyoto ( conclu en 1992, il lutte contre le réchauffement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre) d'une part et d'autre part le développement des énergies renouvelables en général.
Il revient donc au ministère de tutelle (mines et énergies) de doter le pays d'une politique énergétique intégrant clairement l'énergie solaire avec des programmes nationaux à exécuter avec rigueur.
Pour sa part, le ministère de l'environnement , des eaux et forêts devrait jouer un rôle allant au delà des vocations purement consultatives du CNDD ( Comité National de Développement Durable) ou de l'AN-MDP ( Autorité Nationale du Mécanisme de Développement Propre).
En effet, l'implication de l'énergie solaire pour la lutte contre le réchauffement climatique fait du ministère en charge de l'environnement un acteur clé dans la vulgarisation des énergies alternatives, au même titre que le ministère chargé de l'énergie.
COURS SUR LES INSTALLATION SOLAIRE PHOTOVOLTAIQUE
Électricité solaire photovoltaïque : Définition et théorie
Electricité solaire photovoltaïque : production de courant électrique grâce à l'énergie solaire
La lumière du soleil est l'énergie la mieux répartie sur terre, la ressource est illimitée. L'énergie solaire est disponible partout sur notre planète qui reçoit perpétuellement 7 000 fois l'énergie que l'humanité consomme. En région PACA chaque mètre carré reçoit en moyenne de 4 à 6 kWh par jour. L'exploitation de cette formidable énergie peut se faire grâce à la technologie photovoltaïque
Le solaire
Les bases théoriques du photovoltaïque furent posées par Albert Einstein, lorsqu'il reçut en 1921 son seul et unique prix Nobel pour son étude sur l'effet photoélectrique. De manière simplifiée, disons qu'Einstein a mis en évidence que la lumière pouvait émettre des électrons métalliques. L'effet photovoltaïque implique ainsi la création d'une tension au sein d'un semi-conducteur (généralement le silicium) grâce au mouvement des électrons, ce qui permet au courant de circuler.
Électricité photovoltaïque : principe de fonctionnement

Les premiers générateurs photovoltaïques furent implantés dans les satellites dans les années 70, qui depuis utilisent quasiment exclusivement cette énergie. En effet les modules spatiaux sont légers, à très haut rendement et doivent résister aux rayonnements, aux écarts de température extrêmes, au vide de l'espace, aux rayons...
En 1970, les premières applications terrestres alimentaient des circuits électroniques et émetteurs isolés. Cette application s'est progressivement généralisée depuis. Aujourd'hui près de 200 000 bouées, phares ou balises maritimes sont ainsi alimentés, sans alimentation de secours, comme toutes les autres solutions le nécessitent. Le photovoltaïque est un matériel de qualité professionnelle est et extrêmement fiable.
Depuis 1975, les pompages solaires se sont développés, en particulier dans les zones de désert. Début 1980, des maisons photovoltaïques et des électrifications rurales ont été faites. Ces électrifications ont pris de l'ampleur depuis 1990 et touchent en 2002 plus d'un million de maisons. A partir de 1995, des programmes de toits photovoltaïques raccordés au réseau ont été lancés au Japon et en Allemagne et se généralisent depuis 2001.
Seuls quelques composants seulement assurent la production d'énergie Pour fournir 230 volts de courant alternatif, nécessaires pour alimenter les appareils de la maison, très peu de composants seulement sont nécessaires :
- module photovoltaïque installé sur le toit pour la génération de courant continu,
- un onduleur pour la transformation du courant continu en courant alternatif de 230 volts.
Lorsque le courant produit doit être injecté dans le réseau de distribution public, un deuxième compteur, qui décompte l'énergie apportée au réseau public, doit être installé .
Par exemple, un système photovoltaïque de 1 000 Wc (1 kWc) produit environ 1 000 kWh par an, couvre une surface d'environ 10 m² et coûte, installation comprise, entre 5 000 € et 9 000 € en fonction du type de matériau utilisé, du degré d'intégration et de la taille du système.
Les besoins électriques d'une maison individuelle de 4 personnes, c'est à dire l'éclairage et autres usages, à l'exclusion du chauffage et de l'eau chaude sanitaire, représentent environ 2 500 kWh/an.
Un système photovoltaïque de 25 m² (2,5 kW) peut produire l'équivalent de cette consommation
Générateur photovoltaïque

Divers programmes de toits photovoltaïques raccordés au réseau sont lancés à travers le monde depuis dix ans et se généralisent aujourd'hui.
Un générateur photovoltaïque constitué de plusieurs panneaux est installé sur un toit ou une façade que l'on raccorde au réseau électrique existant. L'industriel ou le particulier vend l'énergie produite avec une garantie de rachat contractuelle de 20 ans.
Les panneaux solaires se substituent ou s'intègrent aisément à une couverture classique. Les toits photovoltaïques deviendront à terme l'installation standard et, équipant chaque bâtiment, contribueront à respecter le protocole de Kyoto et donneront un monde vivable aux prochaines générations.
Générateur photovoltaïque : information et conseil gratuit. Bati-depot.fr : vente de panneau solaire photovoltaïque, installation sur site par des professionnels certifiés.
Le panneau photovoltaïque standard

Si vous vous sentez concernés par le montant de votre facture d'électricité, mais aussi par les problèmes énergétiques de notre époque : réchauffement climatique, pollution..., vous avez certainement pensé à installer chez vous un panneau photovoltaïque, ou mieux une installation compléte. Vous avez envie de jouir d'un bon niveau de confort, de gagner de l'argent grâce à l'énergie solaire mais aussi de contribuer à la lutte contre les pollutions.
Nous vous proposons la vente et l'installation de panneau photovoltaïque intégré ou non aux bâtiments, afin de devenir producteur d'électricité ou tout simplement diminuer votre facture d'électricité. Le panneau photovoltaïque peut s'acheter en kit (dans le cadre d'une utilisation spécifique, pour alimenter un lieu isolé, pour transporter avec vous votre propre système d'énergie, ...) ou sur-mesure, pour équiper votre maison, une dépendance. Le panneau photovoltaïque s'intégre facilement sur votre toiture et requière un entretien minimum.
Pour optimiser au maximum votre panneau photovoltaïque, veillez à ce qu'il soit propre, orienté correctement, avec une inclinaison optimum. Lors de son installation, l'installateur sera à même placer votre panneau photovoltaïque au meilleur emplacement, en prenant soin de lui éviter les zones d'ombre intermitantes (cheminée, parabole, ...).
Le panneau solaire photovoltaïque est l'élément central d'un système photovoltaïque. Il n'y a pas si longtemps, les propriétaires de bâtiment équipé de systèmes photovoltaïques consommaient d'abord leur propre production afin de couvrir leurs besoins énergétiques et de ce fait de réduire ou d'éviter de recourir au réseau. Grâce à cette méthode, ils allégeaient leur facture d'électricité. Aujourd'hui, dans de nombreux pays, il est beaucoup plus intéressant économiquement d'injecter dans le réseau public sa propre production d'énergie et ainsi de réduire considérablement la durée d'amortissement du système photovoltaïque grâce à un tarif de rachat avantageux que propose EDF.
De l’énergie propre pour développer durablement l’Afrique
Seul un Africain sur quatre a accès à l’électricité. Pourtant, des possibilités techniques existent pour produire une énergie propre et renouvelable. Deux projets très concrets sont présentés lors de l’atelier consacré aux sources d’énergies de demain : une ferme éolienne implantée en Ethiopie – une première en Afrique sub-saharienne – et Africasol, programme d’électrification de l’Afrique sub-saharienne à partir de la concentration solaire, qui sera porté par un consortium à naître à Nice.
Malgré les ressources en pétrole et en gaz de plusieurs pays, en particulier ceux du Golfe de Guinée comme le Nigeria ou l’Angola, les deux plus grands producteurs d’Afrique subsaharienne, le continent souffre de pénuries d’électricité. Les pannes de courant sont chroniques et seul un Africain sur quatre a accès à l’électricité. La capacité de production installée globale des 48 pays d’Afrique sub-saharienne est de 68 gigawatts, c’est-à-dire pas plus que celle de l’Espagne. Dans un récent rapport intitulé Infrastructure africaine : une transformation impérative, la Banque mondiale a estimé que l’amélioration des infrastructures nécessite 93 milliards de dollars, dont près de la moitié sera nécessaire pour mettre à niveau la production d’électricité. L’Afrique tente donc, avec l’aide de partenaires étrangers publics et privés, de développer l’exploitation du pétrole, du gaz et du charbon ainsi que les énergies renouvelables comme le solaire, l’hydraulique ou le géothermique ne polluant pas l’atmosphère. Car l’Afrique, qui rejette elle-même très peu de CO2, est vulnérable à la pollution qui favorise les aléas climatiques.
Hydraulique : ce n’est pas possible partout
La promotion de nouvelles sources d’énergies renouvelables figure en bonne place dans les débats du sommet Afrique-France fin mai à Nice, qui y consacre un atelier de travail présidé par le ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo. Les principaux enjeux sont la sauvegarde de l’environnement, la mise en place d’un service public de l’énergie de qualité au service du développement et la possibilité de rendre accessible à l’ensemble des populations une énergie fiable au moindre coût. Des ministres et entrepreneurs africains ainsi que des chefs d’entreprise français travaillant avec les pays du Sud discuteront avec des acteurs multilatéraux comme la Banque mondiale ou la Banque africaine de développement, et institutionnels français comme l’Agence française de développement. Parmi les projets présentés figurent notamment la construction d’éoliennes en Ethiopie et la production d’énergie thermodynamique en Afrique, sachant que tous les pays africains ne disposent pas de ressources hydrauliques pour produire de l’électricité, méthode qui a eu jusque-là la préférence des entrepreneurs et de bailleurs de fonds comme la Banque mondiale.
L’éolien qui résiste aux vents violents
En matière d’éolien, une société française s’est imposée comme une référence de l’éolien de moyenne puissance grâce à une technologie originale d’éoliennes bipales rabattables en moins d’une heure, en cas d’alerte cyclonique ou de vents violents. Il s’agit du groupe Vergnet : il conçoit, fabrique, commercialise et installe des matériels innovants pour la production d’énergie éolienne et l’alimentation en eau des zones rurales dans des pays du Sud, notamment en Afrique. Historiquement tourné vers l’international, le groupe est implanté dans cinq régions du monde : France, Caraïbes, Pacifique, océan Indien et Afrique. Son P-DG Marc Vergnet est mondialement connu pour avoir conçu l’hydropompe Vergnet, équipant plus de 80 000 points d’eau qui alimentent en eau potable plus de 40 millions de personnes dans le monde.
La ferme éolienne d’Ashegoda sera la première centrale implantée en Ethiopie et en Afrique sub-saharienne. Située près de Mekele, dans la région du Tigré au Nord de l’Ethiopie, Ashegoda permettra de produire 400 GWH par an en évitant l’émission de 140 000 tonnes de CO2 et ce malgré un vent à 8,79 m/s.
Ingénieur en agronomie et en génie rural, Marc Vergnet constate que le développement ne peut se faire sans énergie. « Or l’énergie ne peut plus être produite à partir d’énergies fossiles, nous dit-il, d’autant que l’Afrique dispose d’énergies renouvelables immenses comme le solaire qui est encore cher, l’eau plus économique et ensuite l’éolien. Je pense que Nice sera l’occasion d’une prise de conscience par les chefs d’Etat des possibilités offertes dans ce domaine », ajoute-t-il. Il souligne aussi que sa technologue pour l’éolien moyen permet à certaines parties de l’Afrique de surmonter l’obstacle du vent particulièrement la zone située entre les parallèles passant au nord de Dakar et au sud de l’Angola.
Déjà 13 entreprises intéressées par le consortium Africasol
Autre projet important inscrit à l’ordre du jour du sommet, Africasol, destiné à produire de « la lumière propre à partir de la concentration solaire thermodynamique (CST) », véritable programme d’électrification de l’Afrique subsaharienne à partir de la concentration solaire. Conçu par Jules-Armand Aniambossou, ingénieur de l’Industrie et des Mines, diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) française et sous-préfet, de nationalité franço-béninoise, secrétaire général de Poweo, groupe privé de production d’électricité, le projet ambitionne de réunir un consortium d’entrepreneurs français et africains pour concrétiser Africasol. Bénéficiant du soutien d’entreprises comme GDF Suez – dont la Compagnie du vent est active dans le secteur des énergies renouvelables – et du Medef international mais aussi du président béninois Yayi Boni, au nom de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, la création de ce consortium devrait être signée à Nice. Quelque onze entreprises françaises et deux africaines ont déjà montré de l’intérêt pour en faire partie.
Concentrer, grâce à des miroirs, le rayonnement solaire direct et stocker la chaleur
Selon Jules-Armand Aniambossou, la CST est une technologie ancienne et l’histoire de son développement démontre que l’espérance de vie d’une centrale pourrait avoisiner celle des centrales nucléaires (40 ans), ce qui n’est pas le cas du photovoltaïque, qui accuse des baisses de rendement significatives avec le temps. De plus, le principe de la CST repose sur la concentration grâce à des miroirs du rayonnement solaire direct, afin de chauffer un fluide caloporteur à des températures de l’ordre du millier de degrés Celsius. Au contact d’eau, ce fluide génère de la vapeur entraînant des turbines productrices d’électricité. Une partie de la chaleur peut être stockée pendant le jour puis convertie en électricité après le coucher du soleil pour des usages ultérieurs. Ce que ne permet pas le système d’énergie photovoltaïque, qui n’offre pas la même possibilité de stockage de la chaleur mais dépend de l’ensoleillement.
« Il faut une impulsion politique mais aussi des projets « bancables » et rentables pour les entreprises, souligne M. Aniambossou. L’énergie solaire existe partout en Afrique, mais il faut la développer surtout en Afrique australe et occidentale et favoriser ainsi le développement et l’intégration régionale », ajoute-t-il. Selon lui, l’industrie solaire thermodynamique est surtout développée par les Américains, les Israéliens, les Allemands et les Espagnols alors que la France a des champions industriels capables de structurer une telle filière et de proposer des centrales en Afrique et dans le monde entier, pour produire sans polluer de l’électricité bon marché, centrales assorties de transferts de technologies et de formation. Enfin, souligne-t-il, « il faudrait aussi que chez nos amis africains les politiques d’électricité ne soient pas traitées seulement sur un plan national mais aussi régional et que les nouvelles filières mises sur pied avec l’aide de bailleurs de fonds étrangers profitent d’abord aux Africains sans objectif fixé d’avance d’exportation d’électricité ».
Développer des sources d'énergies renouvelables pour l'Afrique
La collaboration fructueuse entre les Pays-Bas et l'Allemagne intitulée Energising Development, ou EnDev, investit dans le développement de sources d'énergies renouvelables en Afrique en vue de garantir aux populations privées d'énergie un accès fiable à l'énergie durable.
Bien que l'Afrique dispose de vastes sources d'énergies fossiles et renouvelables, seuls vingt pour cent de la population du continent bénéficient d'un accès direct à l'électricité. Dans certaines zones rurales, quatre personnes sur cinq sont dépourvues de toute source d'énergie. L'accès aux services énergétiques est donc crucial pour lutter contre la pauvreté et atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. L'initiative EnDev, qui a été lancée en 2004 dans le but d'approvisionner les pays en développement en énergies renouvelables, a déjà fourni un accès à l'électricité à 3,72 millions de personnes et soutenu 24 projets dans 21 pays. Le gouvernement néerlandais a désormais libéré 500 millions d'euros supplémentaires spécialement destinés à l'Afrique, dont 68 millions sont consacrés à des projets axés sur les énergies renouvelables en Afrique. Il entend offrir un accès fiable à l'énergie durable à au moins 2,5 millions d'Africains supplémentaires.
Une approche multidimensionnelle
EnDev accroîtra la disponibilité énergétique et l'accès à quatre types d'énergie. L'énergie nécessaire à la cuisine est essentielle. En Afrique, la majorité des aliments sont préparés au-dessus d'un feu ouvert. Cette solution est inefficace, contribue au réchauffement climatique et constitue un danger sanitaire et une source de pollution. Par conséquent, EnDev met en place des marchés autonomes qui offrent des cuisinières améliorées ou un accès à des combustibles de cuisson en Éthiopie, au Bénin, au Mali, au Kenya, au Sénégal et en Ouganda.
L'éclairage constitue la priorité suivante. Les plans dans ce domaine consistent à améliorer ou à installer des systèmes d'électrification rurale ou domestique au Bénin, en Éthiopie, au Mali, au Mozambique, en Ouganda et dans la région subsaharienne, qui s'appuient dans la mesure du possible sur des sources durables, telles que l'énergie solaire. Au Mali, EnDev a mis en place des stations de recharge photovoltaïque de batteries dans sept municipalités rurales, permettant ainsi aux ménages de recharger des batteries de voiture afin d'obtenir de l'énergie pour leur usage domestique. Bien que leur mise en place soit coûteuse, les stations de recharge fonctionnant à l'énergie solaire ont un intérêt sur le plan économique dans les régions éloignées, à faible revenu et dépourvues de sources d'énergie alternatives.
L'énergie joue également un rôle essentiel pour le développement d'une bonne infrastructure sociale, en fournissant de l'électricité aux hôpitaux, aux écoles et aux établissements communautaires. EnDev finance des projets pour améliorer l'approvisionnement en énergie de ces régions au Bénin, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya et au Rwanda, entre autres.
Le dernier aspect auquel EnDev s'intéresse est la génération de revenus. Celle-ci s'appuie sur l'énergie, que ce soit pour faire tourner des moteurs pour procéder à la récolte ou pour fournir des machines à emballer aux usines. Les projets dans ce domaine, financés par EnDev, auront pour effet ultime de stimuler l'économie, d'accroître la stabilité et de réduire la pauvreté dans toute l'Afrique.
L'ENERGIE FUTURE
L'énergie Solaire Photovoltaïque
L'énergie solaire photovoltaïque : les filières, les marchés, les perspectives
1. Préambule sur l'énergie solaire photovoltaïque
L’énergie solaire est disponible partout sur terre. Notre planète reçoit 15 000 fois l’énergie consommée par l’humanité. Chaque mètre carré reçoit en moyenne 2 à 3 kWh par jour en Europe du Nord, 4 à 6 kWh par jour en région PACA et entre les tropiques. Les variations saisonnières été/hiver sont de l'ordre de 20 % entre les tropiques, mais sont d’un facteur x2,5 dans le nord de la France. L’exploitation de l'énergie solaire peut se faire grâce à la technologie photovoltaïque.
Un module photovoltaïque dit "panneau solaire" convertit entre 3 % et 30 % de l'énergie solaire qu'il reçoit en courant électrique continu. Les surfaces nécessaires à l'exploitation de l'énergie solaire sont abondantes puisque 5 % des déserts suffiraient pour alimenter la planète en énergie, mais la source (le soleil) n’est pas toujours disponible (nuit, nuages). Cette contrainte implique la possibilité de pouvoir stocker l'énergie ainsi transformée pour subvenir aux ruptures naturelles d'alimentation, maillon faible du système d'énergie solaire photovoltaïque, les systèmes actuels de stockage ne répondant pas à ce besoin.
Pour contrecarrer les problèmes de stockage, il est possible de raccorder toute installation solaire photovoltaïque eu réseau électrique général. La maison, immeuble ou toute construction diverse est alimentée par son toit équipé en panneaux solaires photovoltaïques, utilise l'énergie ainsi produite et vend son surplus de production d’énergie au réseau.
2. Historique du photovoltaïque
A partir de 1960, les premiers générateurs solaires photovoltaïques sont implantés sur les satellites, qui depuis utilisent quasiment exclusivement cette énergie. Les modules photovoltaïques spatiaux sont légers, à très haut rendement et résistent aux rayonnements spatiaux.
En 1970, les premières applications solaires photovoltaïques terrestres alimentent des émetteurs isolés. Cette application s’est progressivement généralisée. Près de 200 000 bouées, phares ou balises maritimes sont ainsi alimentés par un système solaire photovoltaïque, sans alimentation de secours (alors que toutes les autres solutions le nécessitent).
Début 1980, des maisons équipées en panneaux solaires photovoltaïques et des électrifications rurales sont réalisées. Ces électrifications se développent depuis 1990 et concernent en 2002 plus d’un million de maisons individuelles.
A partir de 1995, des programmes de toits photovoltaïques raccordés au réseau ont été lancés, au Japon et en Allemagne, et se généralisent depuis 2001.
3. tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque par EDF pour 2010
Bâtiments bénéficiant de la prime d'intégration :
Le bâtiment doit être clos, couvert et étanche. La prime d'intégration ne concerne que les bâtiments d'habitation, de santé et d'enseignement (construits depuis plus de 2 ans)
Tarif en vigueur : 0.58 € / kWh
Bâtiments agricoles, bureaux, commerces, entrepôts :
- Si le bâtiment est ancien (> 2 ans) Tarif en vigueur : 0.50 € / kWh
- Si le bâtiment est récent (< 2 ans) Tarif en vigueur : 0.42 € / kWh
Bâtiments ne bénéficiant que d'une « intégration au bâti simplifiée »
(Intégration qui n'assure pas toutes les fonctions décrites ci-dessus)
Tarif en vigueur : 0.42 € / kWh
Panneaux solaires posés au sol, centrale solaire au sol :
- Pour les régions les plus ensoleillées Tarif en vigueur : 0.314 € / kWh
- Pour les régions les moins ensoleillées (nord de la France) Tarif en vigueur : 0.377 € / kWh
4. Filières relatives au système photovoltaïque
4.1 Tous types de constructions
Un générateur photovoltaïque est installé sur le toit et raccordé au réseau électrique. L'industriel ou le particulier vend son surplus d’énergie solaire généré par une installation photovoltaïque au réseau.
Les programmes subventionnés réalisés ont eu pour objet le développement des équipements solaires photovoltaïques pour faire atteindre un stade industriel à cette filière et faire baisser les coûts de production.
4.2 Électrifier la planète grâce à l'énergie solaire photovoltaïque
Le photovoltaïque autonome peut être compétitif, voire sans concurrence, même si le plus grand marché potentiel, le tiers-monde, est difficilement solvable. Électrifier les pays en développement apparaît de plus en plus comme une priorité peu coûteuse à l’échelle mondiale en utilisant des générateurs photovoltaïques.
5. Les marchés de l'électricité photovoltaïque
Si les programmes destinés à l’électrification d’un tiers de la planète demeurent lents à se mettre en place, des aides considérables sont mises en place pour favoriser la diffusion de toits photovoltaïques :
- des subventions à l’investissement pour une installation solaire photovoltaïque
- un prix de rachat du kWh solaire garanti
- un système de bourse d’électricité verte
Le Japon, les Pays Bas et l’Allemagne ont été les précurseurs depuis 1995/2000. L’Espagne, l’Italie, les USA et la France les rejoignent en 2002. .
La France a mis en place des incitations très intéressantes :
- prix de rachat élevé du kWh à 0,60176 €
- subventions sur les installations photovoltaïques intégrées au bâtiment de 4,6 € ou 6,1 € par watt crête, soit près des ¾ du coût
- 50 % de crédit d'impôt pour une installation photovoltaïque agréée
6. Positionnement de l'énergie solaire photovoltaïque
6.1 Les points forts du solaire photovoltaïque
Les forces de l'énergie solaire photovoltaïque reposent sur des technologies microélectroniques, conservant une bonne marge de progrès et d’innovations.
Les modules photovoltaïques sont garantis pendant 25 ans par la plupart des constructeurs. La fiabilité du fonctionnement dépasse 99,9 %. Plus que le prix du kWh, c’est le coût de substitution du photovoltaïque à une autre solution qui est important. L'énergie photovoltaïque remplace la création d’un réseau électrique et restera moins cher en zone rurale qu'une mise en réseau. Le toit équipé en panneaux solaires photovoltaïques peut remplacer avantageusement une couverture classique.
L'énergie solaire photovoltaïque est sans concurrence pour fournir une faible énergie à la verticale même du besoin. Il faut donc répondre aux besoins individuellement et multiplier les générateurs solaires photovoltaïques.
6.2 Les points faibles d'un système solaire photovoltaïque
L'énergie solaire photovoltaïque représente encore peu de chose dans le bilan énergétique mondial. L’ensemble des modules solaires photovoltaïques existant produit autant d’énergie que 20 % d’une tranche nucléaire. Ce n’est notamment pas une solution significative pour répondre immédiatement aux besoins énergétiques et aux enjeux internationaux (passer de 15 à 21 % dans la production d’électricité entre 2002 et 2010).
Le stockage de l'énergie solaire est le maillon faible. La solution est d’allonger la durée de vie des batteries. C’est un objectif atteignable d'ici 2010. Le temps de retour énergétique de la batterie est un autre point faible. Le module rembourse en 2 à 4 ans l’énergie dépensée pour sa fabrication, soit en 1/10 de la durée de vie. En revanche, le temps de retour des batteries est de 2 à 4 ans, soit équivalent ou supérieur à la durée de vie de certaines batteries.
Les problèmes non techniques, l’adaptation aux usagers, les limites de fourniture d’énergie liées notamment à la météo et la modification des approches classiques, sont autant de facteur qui empêchent le développement de cette technologie. Seules des crises, pétrolières par exemple, accélèrent les adaptations nécessaires.
6.3 Un problème complexe : les mécanismes financiers
Les difficultés sont d’abord non techniques et concernent la mise en place des prêts et leur remboursement. Les formules permettant de financer une installation photovoltaïque sont variées : achat classique, banques vertes, coopératives, prépaiement par cartes ou compteurs, location du matériel ... mais les organismes de crédit connaissent encore mal ces produits et éprouvent souvent du mal à les financer.
7 . Perspectives de l'énergie solaire photovoltaïque
Les perspectives à long terme pourraient être vues comme sans limite :
- marché captif de 2,5 milliards d’habitants du tiers-monde, qui seront 4 milliards dans 40 ans.
- marché de toits photovoltaïques, qui pourraient devenir le toit standard à terme, équipant chaque nouvelle maison pour contribuer à respecter le protocole de Kyoto
Le rapport de l’EPIA du 3 mars 2002 (réalisé par les industriels du secteur) est parmi les plus optimistes. Les chiffres annoncés sont stupéfiants. Mais la réalité a parfois dépassé les prévisions dans le domaine des énergies renouvelables.
En 2020 :
- 20,7GWc d’installations photovoltaïques fonctionneront
- le photovoltaïque alimentera un milliard d’habitants dont 30 % des habitants africains.
- 2,3 millions d’emplois seront créés par cette industrie.
- l’investissement sera de 75 milliards d’euros par an.
- 82 millions d’habitants des pays développés dont 35 millions en Europe auront des installations photovoltaïques connectées au réseau
8. Conclusions
Le marché photovoltaïque est en expansion ; le contexte énergétique, politique et environnemental est très favorable, les applications et les innovations se multiplient, la ressource est quasi illimitée.
Le photovoltaïque a quatre handicaps surmontables à moyen terme :
- le stockage en application autonome avec la durée de vie des batteries
- le coût d'installation jumelée avec une consommation optimisée
- sa complexité administrative
- son besoin de financement
Il devrait être d’ici 20 ans une filière énergétique importante et pourrait à long terme dominer dans les pays en développement. Il est en effet imbattable :
- en terrain vierge, non électrifié, pour de puissances inférieures à 2 kW
- pour tout consommateur de moins 10 kWh/mois, même sur un réseau
- en Europe, le photovoltaïque sera un jour le toit standard
- pour 7 humains sur 10, le photovoltaïque sera un jour l’énergie standard
Synthèse de 1992 à 2004 des données recueillies par l'ADEME sur le marché photovoltaïque français et bilan régional détaillé du marché 2004
Les systèmes photovoltaïques utilisent l'énergie la mieux répartie dans le monde : la lumière du soleil. En France, actuellement, des milliers de systèmes photovoltaïques produisent de l'électricité pour des applications telles que l'électrification rurale, l'électrification en zone urbaine, le traitement de l'eau, les télétransmissions ou les équipements publics.
Ces réalisations ont mis en valeur les qualités de l'électricité solaire photovoltaïque. Sa fiabilité, son autonomie, son influence faible sur l'environnement, son coût souvent compétitif ont rendu son utilisation particulièrement fréquente sur des sites éloignés du réseau électrique, appelés aussi sites isolés.
La Côte d’Ivoire va explorer la voie de l’énergie nucléaire
mercredi 2 juin 2010 par Bertrand Gueu
LE DELESTAGE EN COTE D'IVOIRE QUELLES PERSPECTIVES
À l'échelle mondiale, et en ce début de 21e siècle, la majeure partie de notre énergie (81 à 86% selon les auteurs) provient de sources épuisables : pétrole, gaz naturel, charbon et uranium pour les centrales nucléaires. Le reste (14 à 19%) vient de sources renouvelables : biomasse, hydraulique, etc… Une telle configuration fait du problème énergétique, une des thématiques les plus discutées dans la décennie actuelle.
S’intéresser à cette problématique énergétique, c'est ainsi entrer dans un monde non seulement multisectoriel et multidisciplinaire mais surtout éminemment conflictuel de par sa dimension géopolitique, car né des secousses survenues depuis l'après-guerre et son euphorie: deux chocs pétroliers, un accident nucléaire et le constat d'un réchauffement global de la planète dû à l'augmentation de l'effet de serre.
La Côte d’Ivoire à l’instar des pays africains ayant accédé à la souveraineté internationale dans les années 60, observe son année du cinquantenaire. Le président de la république à lancé le 31 janvier 2010, l’ouverture de l’année du Cinquantenaire.
Les 50 ans d’indépendance de la Côte d’ivoire resteront certainement gravés à jamais dans la mémoire des Ivoiriens et de tous ceux qui y habitent. Les idées festives ne manqueront pas. Le chorégraphe Georges Momboye organisera le 17 avril au stade Houphouët-Boigny, à Abidjan, un spectacle exceptionnel intitulé «Aujourd’hui, fruit d’hier; demain, souffle d’aujourd’hui ».
C’est dans cette dernière phrase que se concentre tout le paradoxe de ce pays. Comment « le souffle d’aujourd’hui pourra construire notre futur », lorsqu’on néglige les facteurs essentiels à l’indépendance, car un pays qui méprise le facteur énergétique dans son processus de développement est tout simplement hors-jeu.
Depuis le 2 février, la Côte d’Ivoire, pourtant exportatrice d’énergie électrique dans quelques pays voisins, s’est vue obligée de subir un programme de délestage de la distribution du courant électrique, suite à une énorme panne survenue sur les installations de la centrale thermique d’Azito, dans la commune de Yopougon.
L’IMPORTANCE DE L’ENERGIE DANS LE DEVELOPPEMENT
Pour saisir la place qu’occupe l’énergie dans tout développement, nous pouvons, à titre d’exemple, revisiter son apport dans la révolution industrielle.
La révolution industrielle, expression créée par Adolphe Blanqui désigne le processus historique du XIXe siècle qui se caractérise par le passage d'une société à dominante agraire et artisanale à une société commerciale et industrielle. Cette transformation a affecté profondément l’économie, la politique, la société et l’environnement du monde contemporain.
On sait par exemple que l'utilisation intensive du charbon, le perfectionnement des machines à vapeur et deux industries motrices (le textile et la métallurgie) constituent ensemble le cœur de la révolution industrielle anglaise.
En général, à l’énergie humaine ou animale, on substitue l’énergie de la machine. D’abord, à vapeur, la machine utilise le charbon de bois comme combustible, puis on découvre les propriétés de la houille, plus productive et abondante.
Le développement massif, perceptible à plus ou moins long terme, des nouvelles technologies de l'énergie (NTE) s'accompagnera de mutations importantes à plusieurs niveaux.
Au niveau industriel, la montée en puissance de la demande en équipements et les contraintes de réduction des coûts vont conférer aux industries concernées une nouvelle dimension qui se traduira par des investissements lourds et nombreux.
Au niveau social, le développement des industries et des services liés aux NTE induira l'apparition de nouveaux métiers et compétences, ce qui impliquera d'importants efforts d'information, de formation et de reconversion.
Les bienfaits de l’électrification des zones rurales ne sont plus à énumérer : une meilleure éducation, puisque les enfants ont de la lumière pour lire et étudier, de meilleurs établissements de santé, de meilleurs services de communication… et la liste pourrait encore s’allonger.
Pour résumer ce que l’énergie apporte au développement, disons simplement que l’énergie, c’est la vie. Elle permet aux êtres vivants de croître, de respirer, de se mouvoir et de se reproduire. Pour se développer, les sociétés humaines ont, au fil du temps, employé diverses formes d’énergie : musculaire (humaine et animale), eau, vent, bois, soleil, atome, pétrole…
Si l’énergie a été un préalable à la révolution industrielle, elle reste aujourd’hui un maillon essentiel au développement car comme le rappelle Fernand BRAUDEL, « Il n'y a jamais entre passé, même lointain et présent de discontinuité absolue, ou si l'on préfère de non contamination. Les expériences du passé ne cessent de se prolonger dans la vie présente ».
RETOUR SUR LES POLITIQUES ENERGETIQUES EN CÔTE D’IVOIRE
Platon nous laissait entendre que « le propre de la sagesse et de la vertu est de gouverner bien ; le propre de l’injustice et de l’ignorance est de gouverner mal ». Le président Houphouët-Boigny avait lui, résolu de prévoir car c’est aussi bien gouverner. Cet homme politique de premier plan, avait doté la Côte d’Ivoire de barrages hydroélectriques et de centrales pour la fourniture d’électricité. C’est ainsi qu’ont été construits les barrages d’Ayamé 1 (1959), Ayamé 2 (1965), Kossou (1972), Taabo (1979), Buyo (1980) et Fayé dans la région de San Pedro (1983). Et en 1984, la Centrale thermique de Vridi (212 MW) est inaugurée avec une turbine à gaz. En 1985, une autre turbine est ajoutée.
Le président Henri Konan Bédié, s’inscrivant dans cette dynamique inaugure une troisième turbine en 1997.
Mieux, dans le cadre du programme de développement durable de la Côte d'Ivoire, le gouvernement ivoirien décide de faire réaliser en 1997, la Centrale Thermique d'Azito pour les raisons principales suivantes : Répondre à la forte croissance de la demande d'énergie électrique en Côte d'Ivoire ; Utiliser le gaz naturel national dont les récentes découvertes assurent l'indépendance énergétique de la Côte d'Ivoire ; Faire de la Côte d'Ivoire la principale nation exportatrice d'électricité en Afrique de l'Ouest. Deux années plus tard, Henri Konan Bédié inaugure la centrale thermique d’Azito. La première turbine a été inaugurée en janvier 1999 et la seconde a été mise en service en février 2000. D'une puissance initiale de 300 MW et à terme de 450 MW la centrale d'AZITO était la plus puissante, la plus moderne et la plus performante d'Afrique de l'Ouest. Par sa technologie, elle fournit plus du tiers de l'électricité produite en Côte d'Ivoire et permet non seulement d'assurer son indépendance énergétique mais aussi d'exporter de l'électricité.
Ainsi, de 1997 à 2003, l'on a enregistré un taux de croissance annuelle moyen de production de 13,72%. Face à cette croissance alarmante du niveau de production pouvant conduire à terme à un épuisement précoce de la ressource et partant l'interruption également précoce de la production énergétique thermique, rien de sérieux n’a été fait.
En 2006, la production électrique d’origine hydraulique représentait 27% de la production totale. Sur 5 542 GWh produits, l’hydraulique a fourni 1 510 GWh (avec une puissance installée de 604 MW).
Six barrages fournissent l’électricité consommée: i) Buyo (50%), Taabo (30%), Ayamé (14%), Kossou (5%) et Fayé (1%). La Côte d’Ivoire était exportatrice nette d’électricité vers le Mali, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo.
Mais le manque de clairvoyance des autorités actuelles a conduit le pays dans une situation inédite : le délestage dans un pays comme la Côte d’Ivoire. Pourquoi un tel délestage ? Il est dit du côté des voix autorisées que le système électrique national connaît en ce moment une diminution de sa capacité de production d’énergie électrique qui se traduit par des difficultés à satisfaire l’ensemble des besoins en électricité des populations.
En attendant le retour à une situation normale qui est prévue au mois de Mai 2010, l’Etat a engagé des actions pour réduire les effets du délestage sur les populations.
1. Le secteur de l’électricité a commencé à importer de l’énergie du Ghana pour environ 25 MW et ceci, en application du contrat d’échanges d’énergie qui existe entre nos deux pays. Rappelons qu’il fut un moment où les ivoiriens se moquaient du Cedi, la monnaie ghanéenne, pour sa faiblesse face au franc CFA. Cette dernière, la monnaie ivoirienne ne l’ a pas rendue indépendante sur le plan de l’énergie.
2. Des négociations sont en cours avec d’autres pays voisins en vue de conclure un contrat d’importation d’énergie pour environ 70 MW.
3. Une centrale thermique de location de 70 MW sera installée à Vridi pour accroître notre capacité de production.
Le coût financier de tous ces efforts consentis, s’élève à 35 milliards de francs CFA. C’est encore le contribuable ivoirien, qui paiera cette dette, par la faute de monsieur Léon Emmanuel Monnet, qui s’est enrichi illicitement à la tête du ministère des mines et de l’énergie. Souvenons-nous que monsieur Kouassi Bandaman Gilbert, l’ancien et tout puissant Directeur général des hydrocarbures a été limogé par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Et cela pour sa mauvaise gestion. Lors de la formation du gouvernement SORO II, monsieur Léon-Emmanuel Monnet, ministre des Mines confronté au délestage et à la crise à la Société ivoirienne de raffinage (SIR) a été remercié, en cause sa très mauvaise gestion de ce secteur stratégique.
Après cette humiliation subie par le peuple ivoirien avec ce délestage sauvage, les ivoiriens ont droit à des explications et une justice. En clair, il faudra que le chef de l’Etat demande un audit sur la gestion calamiteuse du ministre Monnet. Depuis 1999, les ivoiriens souffrent et ils ne peuvent plus payer pour la faute de certains voleurs. Ce qu’on propose aux ivoiriens, c’est la fourniture d’information aux usagers sur le délestage afin qu’ils s’organisent au mieux. Ainsi, un site internet: www.delestage.gouv.ci sera opérationnel dès cette semaine prochaine. Ce dont les ivoiriens ont réellement besoin, c’est d’une gestion saine, équitable et transparente des affaires du pays. Le médecin après la mort, c’est ce qui est réservé aux les ivoiriens.
DES PERSPECTIVES INTERESSANTES POUR LES PAYS AFRICAINS
« Au lieu de se mobiliser autour de prédictions aléatoires sur le climat, nous ferions mieux de nous concentrer sur les problèmes futurs de l’énergie dont l’échéance est hélas inéluctable », avertit Claude Allègre.
Un secteur aussi stratégique que celui de l’électricité a été bradé à Bouygues. On peut citer celui de l’eau également. Deux secteurs stratégiques qui tiennent à la souveraineté du pays. D’ailleurs, les privatisations en série des secteurs de l'électricité et de l'eau en Afrique constituent un handicap à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. En 1952, la Côte d’Ivoire a crée, la société Energie Electrique de Côte d’Ivoire (EECI), société d’économie mixte, pour assurer la production, le transport et la distribution de l’électricité sur le territoire national. En Octobre 1990, débute la privatisation du secteur de l’électricité avec l’entrée de la société privée Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) à qui l’Etat de Côte d’Ivoire concède le service public de l’électricité. En Juillet 1994, on assiste à l’entrée du premier producteur indépendant d’électricité, la société privée Compagnie Ivoirienne de Production d’Electricité (CIPREL), propriétaire d’une centrale thermique installée à vridi.
Aujourd’hui, la privatisation de l’eau et de l’électricité dans les pays africains fait surtout l’affaire des compagnies multinationales installées en Europe, mais elle rend plus difficiles les conditions de vie des populations qui continuent de souffrir des pénuries d’eau et des délestages. Que faire devant la chute libre des conditions de vie des populations africaines ?
Les pays africains ont le devoir d’investir dans les énergies renouvelables, eux qui ont la chance d’avoir une biodiversité et les ressources naturelles fournies. Les pays africains peuvent investir dans les énergies renouvelables. En effet, il y a trois sources d’énergie renouvelable de natures très différentes et d’importances quantitatives extrêmement inégales : le soleil et tout ce qui en dérive, la géothermie naturelle et les marées. Tous les pays émergents ont compris la nécessité de l’énergie dans le développement. « Luz para todos » (l’électricité pour tous), voici le slogan lancé par le président Lula da Silva au Brésil. En Bolivie voisine, son homologue Evo Morales entend « transformer le pays en puissance industrielle ». Point commun aux deux dirigeants : ils comptent sur la puissance des eaux des plus grandes rivières amazoniennes pour assurer les besoins énergétiques croissants de leurs populations, et ce sans émission de gaz à effet de serre supplémentaire.
Pour relever le défi de l’énergie pour tous en Afrique, les énergies renouvelables vont jouer un rôle majeur en particulier le solaire thermique et photovoltaïque. Penser le Soleil comme une source d'approvisionnement énergétique inépuisable, dans des zones où l'ensoleillement est maximal, n'est que logique. L'Afrique doit au moins essayé, voire tout essayer. L'énergie photovoltaïque résulte de la transformation directe de la lumière du soleil en énergie électrique au moyen de cellules généralement à base de silicium. Pour obtenir une puissance suffisante, les cellules sont reliées entre elles et constituent le module ou panneau solaire.
En fonction de la puissance désirée, les panneaux eux-mêmes peuvent être assemblés pour constituer un champ photovoltaïque. Relié au récepteur sans autre élément, le panneau solaire fonctionne en fonction de la puissance d'ensoleillement. Elle est donc à son maximum lorsque le soleil est au zénith et nulle, la nuit.
Le Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation (TREC) fait campagne pour une prise de conscience du potentiel de cette technologie et l’installation de centrales solaires dans le Sahara pour alimenter en électricité l’Afrique du nord et l’Europe. Il coûterait beaucoup plus cher de ne pas agir que d’investir massivement dans ces technologies propres. En tout cas, le Maroc s’est lancé dans la technologie solaire pour le bien-être de sa population surtout villageoise.
Avec son programme d’électrification rurale, l’Office National d’Electricité (ONE) apporte l’électricité à de plus en plus de villages éloignés. Dans les régions ou l’habitat est très dispersé, il est impossible d’atteindre chaque maison avec le réseau. Grâce au solaire, les habitants de ces régions bénéficient aussi du confort de l’électricité. Il s’agit d’un programme innovant, lancé par l’ONE, avec des spécialistes de l’énergie solaire, qui assurent non seulement la fourniture des équipements solaires mais aussi un vrai service de proximité dans la durée.
L’énergie solaire est sans aucun doute, une des pistes sérieuses, à la portée des africains, s’ils veulent leur indépendance énergétique.
Dieu nous aide à saisir le sens du mot indépendance !
Dieu bénisse la Côte d’voire et l’Afrique !
OUATTARA OUMAR
Etudiant en 3ème Année – Licence
Droit – publique à l’Université de Bouaké – Abidjan
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