La Côte d’Ivoire va explorer la voie de l’énergie nucléaire

mercredi 2 juin 2010 par Bertrand Gueu

 
Le recours aux projets électronucléaires pour la satisfaction des besoins en électricité du territoire et des pays voisins interconnectés semble être la voie que veut explorer la Côte d’Ivoire. Surtout pour un pays dont la demande en énergie accroit de 7,5% par an. Pour y parvenir, le gouvernement ivoirien entend voir aboutir l’établissement d’institutions de gestion des activités nucléaires. Il s’agit notamment de la création d’une Commission Nationale de l’Energie Atomique, de la création d’un Organe de Régulation ayant en son sein un centre de radioprotection, et la création d’un centre de radiothérapie et de médecine nucléaire. Le ministre des Mines et de l’Energie, Augustin Kouadio Komoé a justifié cette option, hier mardi 1er juin 2010, à l’ouverture à Grand-Bassam d’un atelier régional sur l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Atelier portant sur le thème : « Sensibilisation accrue des décideurs aux prescriptions et aux défis liés à la faisabilité d’un programme électronucléaire ». Car pour le ministre, le caractère aléatoire des ressources en eaux des barrages hydroélectriques en raison des changements climatiques ainsi que l’insuffisance des disponibilités en gaz naturel et leur coût élevé, constituent les difficultés qui entravent la souveraineté de la Côte d’Ivoire en matière énergétique. « Certes, il s’agit là d’une solution particulièrement exigeante parce qu’elle nécessite la mobilisation d’importantes ressources financières pour le développement des infrastructures. Elle nécessite également des ressources humaines bien formées et compétentes », a toutefois fait remarquer M. Kouadio Komoé. C’est ce qu’a d’ailleurs soutenu l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en Autriche, SEM Bamba Youssoufou. Le chef de cette mission diplomatique à Vienne a non seulement insisté sur la culture de sûreté, mais aussi sur la disponibilité des ressources humaines. Sur le premier volet, le diplomate ivoirien a indiqué que sur les principes fondamentaux au cœur d’un lancement du programme électronucléaire figure le tryptique Sûreté-sécurité-vérification ou garanties pour la non prolifération. Quant au point relatif aux capacités humaines, SEM Bamba Youssoufou a recommandé que la Côte d’Ivoire opte pour une politique délibérée de formation en mettant l’accent sur les sciences. Cet atelier qui prend fin le 4 juin prochain permettra donc à la quarantaine de participants venus de 15 pays d’Afrique, de partager des données d’expériences internationales sur un programme électronucléaire et de promouvoir davantage la coopération régionale dans ce domaine.


19/06/2010
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